Gérard Bonnet


L’angoisse

L’accueillir, la transformer

Tapie, discrète, l’angoisse peut surgir à chaque instant. Par sa puissance, elle peut submerger ou sidérer. Mais l’angoisse constitue aussi un puissant moteur. Dès les premiers moments de la vie – avant même et avec la naissance –, jusqu’à l’angoisse de mort qui nous saisit au terme de la vie, elle nous accompagne à chaque étape.
Quelle est l’origine de l’angoisse ? Quels sont ses mécanismes ?
Comment vivre au quotidien avec cette compagne souvent inopportune ? Comment la surmonter ?

Cet ouvrage répond à ces questions. Des sources de l’angoisse à ses causes, du trauma aux conduites à risque, de l’angoisse à l’effroi ou la panique, de son impact sur la sexualité ou sur les rêves… tout ce qui permet de mieux comprendre l’angoisse est analysé. L’objectif de ce livre est de suivre l’angoisse à la trace dans le concret de l’existence, d’en dévoiler les différentes facettes. En se fondant sur les souvenirs, les rêves, les frayeurs inexpliquées, les actes manqués… cet ouvrage permet aussi de découvrir comment l’accueillir et la faire évoluer.

Collection Psy pour tous, In Press.
Parution : septembre 2015


La vengeance

L’inconscient à l’œuvre

Imparable, sans pitié, ancrée au plus profond de l’inconscient de chacun : la vengeance. Elle peut nous menacer, n’attendre qu’une occasion pour nous réduire à merci. Elle peut s’emparer de nous si l’on se sent lésé, provoqué, blessé. De Médée à Hamlet ou au Cid, elle fleurit dans tous nos classiques, comme elle défraie au quotidien
la chronique et les faits divers.

Mais comment s’élabore la vengeance au sein de la vie psychique ? Comment se construit-elle en silence ? Et pourquoi est-elle un moteur si puissant ?

La vengeance psychique est partout, souvent invisible, ne cédant jamais sur ses exigences. D’une problématique psychique à l’autre, elle ne présente pas le même visage et n’a pas les mêmes conséquences : névrosé, pervers, psychotique n’auront pas la même manière de se venger. Quelles sont les différentes modalités de la vengeance ? Et comment s’articulent-elles dans la vie inconsciente de toute personne pour y jouer un rôle déterminant ? Comment en réguler les effets ?

Collection Psy pour tous, In Press.
Parution : septembre 2015


Les idéaux fondamentaux

Des fondations inéluctables mais explosives

Vérité, liberté, respect de la vie et de la dignité humaine, beauté… ! Que pense la psychanalyse de ces idéaux fondamentaux qui sont indispensables à l’existence collective au niveau mondial et dont beaucoup se réclament aujourd’hui à juste raison ?

Depuis Freud, les psychanalystes ont rarement traité la question de peur de tomber dans un certain moralisme. Pourtant, qu’en serait-il de leur propre existence s’ils ne plaçaient pas l’idéal de vérité et une certaine idée de l’homme à l’horizon de leur pratique ?

S’appuyant sur une approche psychanalytique rigoureuse, axée sur la clinique, cet ouvrage répond à ces questions en démontrant deux faits majeurs trop souvent méconnus. C’est à l’adolescence que le sujet humain se trouve dans les conditions voulues pour reprendre à son compte les idéaux les plus fondamentaux, et il les affirme souvent alors avec une détermination bouleversante. Et ce n’est pas seulement en relation au père comme on le dit souvent. L’adolescent les retrouve d’abord dans un rapport secret et indicible à une mère idéalisée. D’où la force, et aussi les ambiguïtés dont ces idéaux sont porteurs.

Collection Bibliothèque de psychanalyse, PUF.
Parution : 02-06-2010


La perversion

Se venger pour survivre

On ne progressera pas d’un pouce dans la prise en charge et le traitement des délinquants sexuels, tant qu’on les considérera comme des débiles, des idiots ou de simples fauteurs de troubles. L’acte pervers n’a rien à voir avec le comportement bestial, brutal ou instinctif auquel on le réduit souvent. C’est un acte humain d’une richesse et d’une complexité diabolique, et d’une logique à toute épreuve.
Ce livre en apporte la démonstration. Fondé à la fois sur une longue expérience clinique et sur une réflexion théorique solide et rigoureuse, il démontre la perversion dans ses moindres rouages, repère ses ressorts cachés, et situe ses diverses manifestations.
On éviterait bien des erreurs, policières, judiciaires, politiques, thérapeutiques, si l’on écoutait ce message, en tenant compte de ses éclaircissements. Car la perversion se nourrit de vengeance, et plus on se méprend, plus elle s’en prend à ceux qui ne l’ont pas compris. Pour le pervers, c’est une question de survie.

Collection Bibliothèque de psychanalyse, PUF.
Parution : 05-05-2008


Les mots pour guérir

La relation thérapeutique

« Je n’avais jamais dit une chose pareille, je ne sais pas comment cela m’est venu à l’esprit », « Ce que je viens de dire m’a totalement bouleversé sans que je l’ai vu venir »… Les mots pour guérir, la psychanalyse en sait quelque chose, c’est même sa première raison d’être.
Mais quels mots ? Dans quelle relation, dans quel cadre vont-ils pouvoir prendre place, et avec quelle écoute ? Pourquoi sont-ce en premier lieu les mots de la personne souffrante qui comptent ? Comment les faire surgir de nos forces les plus profondes, au moment opportun, pour qu’ils soient bénéfiques ?

Petite Bibliothèque Payot.
Parution : février 2008, réédition en 2011 Payot & Rivages.


L’autoanalyse

L’autoanalyse est née lorsque Freud a considéré les rêves comme des expressions humaines à part entière et mis au point une méthode pour les
interpréter. Cette pratique n’est pas, pour autant, réservée au fondateur de la psychanalyse. Elle est accessible à tous ceux qui acceptent leur inconscient.
Cependant, s’ouvrir à sa part irrationnelle nécessite rigueur et lucidité. Cet ouvrage nous explique comment instaurer ce dialogue entre nos parties les plus méconnues, nos désirs secrets et notre pensée consciente grâce à l’attention portée à nos rêves, nos actes manqués, nos symptômes, nos relations aux autres. Il présente les difficultés et les bienfaits de ce travail d’auto-psychanalyse.

Collection Que sais-je ?, PUF.
Parution : avril 2006


Comment peut-on être psychanalyste ?

Comment peut-on être psychanalyste ? , interroge Gérard Bonnet à la manière d’un Montesquieu. Cette question se pose particulièrement en France aujourd’hui du fait du nombre important de psychanalystes et de la nécessité d’une formation spécifique, qui a toujours été une pomme de discorde entre les écoles de psychanalyse et la source de leurs divisions. Gérard Bonnet précise les qualités et les conditions nécessaires pour accéder à ce métier que Freud qualifiait d’« impossible » : l’écoute, la discrétion, la neutralité, la capacité à interpréter. II envisage ensuite le statut professionnel de l’analyste, la question de l’analyse personnelle, l’appartenance à une société, la nécessité du contrôle et des supervisions, la nécessité enfin d’une grande culture. Cet ouvrage didactique est destiné à tous ceux qu’interroge la psychanalyse : analysants et analysés, clients, patients, étudiants. Il est suivi d’un Annuaire des Sociétés et des Revues de la Psychanalyse.

Avec Marie-France Patti.
L’Esprit du temps, 2005


Symptôme et conversion

On reproche à la psychanalyse son indifférence à l’égard du symptôme et de la guérison. C’est pourtant la première préoccupation du fondateur de la psychanalyse, qui considère le symptôme comme la production de l’inconscient la plus énigmatique et la plus révélatrice.
Pour lui rendre ce rôle fondateur, Gérard Bonnet revient sur l’une des premières notions utilisées à son propos, la conversion, en dépassant le sens restreint que lui a donné Freud sous la dictée de l’hystérie. Le véritable défi que nous lance le symptôme n’est pas de le guérir, mais de le rendre convertible.
L’auteur le démontre à partir de sa clinique, de deux ouvrages de Claude Louis-Combet, puis en relisant le cas de névrose démoniaque analysé par Freud, et enfin de la conversion de Paul sur le chemin de Damas dans sa portée universelle.
On découvre alors que le symptôme a cinq fonctions : il est réparateur, transformateur, séducteur, révélateur et aiguillon, et il n’évolue vraiment que si on les respecte.

Collection Bibliothèque de psychanalyse, PUF.
Parution : 21-05-2004


Les perversions sexuelles

On assiste depuis quelques années au retour en force des perversions sexuelles, et sous des formes de plus en plus contrastées : pratiques sans conséquences, voyantes et aguicheuses d’un côté ; viols, sadisme et pédophilie de l’autre. Face aux interrogations qui en résultent, une clarification rigoureuse et ouverte s’impose à toutes les personnes concernées. Tel est l’objet de cet ouvrage, qui constitue le meilleur garant pour réagir en connaissance de cause, sans tomber dans les pièges que le pervers, souvent à son insu, a savamment disposés.

Collection Que sais-je ? , PUF.
Parution : 2001, rééditions en 2007, 2011


L’irrésistible pouvoir du sexe

Il existe chez l’être humain cinq formes de sexualité : la sexualité génitale, la plus évidente ; la sexualité pulsionnelle, celle des plaisirs quotidiens ;  la sexualité idéale, faite de promesses et de désirs impossibles ; la sexualité du « je », qui se manifeste au cours de nos rêves ; la sexualité fondamentale, celle du ça, qui décide de nos actions. A travers elles, Gérard Bonnet nous permet de comprendre, dans un langage clair et accessible, les causes de l’irrésistible pouvoir du sexe.

Collection Désir, Petite bibliothèque Payot.
Parution : 16 mars 2001, réédité en 2012


Le remords

Psychanalyse d’un meurtrier

A l’heure où l’on préconise la prise en charge thérapeutique des délinquants considérés dangereux, ce livre rappelle que la psychanalyse s’est intéressée très tôt à cette question cruciale et qu’elle offre aujourd’hui encore aux criminels qui le désirent vraiment la possibilité d’un véritable travail sur eux-mêmes pourvu qu’on leur en donne la possibilité. Le récit détaillé de la cure psychanalytique de Didier en est une illustration saisissante.
Grâce au transfert, au réveil de la cure de l’affect qui a été à l’origine et à l’aboutissement de l’acte ; grâce à l’écoute patiente et au décodage des histoires qu’il s’était construites pour se donner une contenance ; grâce surtout à un travail théorique rigoureux, approfondi, mené en parallèle par l’analyste ; Didier est parvenu à assumer son acte dans toutes ses composantes. Un acte horrible en soi, inacceptable à tous égards, qui s’est révélé pourtant être un appel, un message, venu des zones de notre esprit ou la pulsion règne en maître et croit pouvoir régler les choses sans tenir compte de la réalité.

Collection Psychanalyses, PUF.
Parution : juillet 2000


Le transfert dans la clinique psychanalytique

Utilisé par la plupart des sciences humaines, et de plus en plus présent
dans le langage courant, le transfert apparaît aujourd’hui comme un
concept à la mode et un peu passe-partout. L’évolution en un sens est heureuse mais ne va pas sans risques. Le concept y perd de son âme, de sa rigueur, ce qui a des conséquences particulièrement dommageables dans la pratique analytique où il est appelé à jouer le rôle décisif que l’on sait.

Cet ouvrage remet donc le transfert a l’épreuve de la clinique. Il s’appuie
sur l’expérience du symptôme et les recits de cas pour le redefinir, le préciser et surtout pour lui restituer sa densité première. Il montre en premier lieu que le transfert dans l’analyse intervient comme un chant à deux voix, qui restent toujours étrangères l’une à l’autre, partant de points opposés, constamment décalés. Il souligne aussi que ces deux voix s’appellent et se répondent sur trois registres différents, qui s’apparentent aux trois instances de la seconde topique freudienne, ce qui donne au phénomène une structure clivée assez spécifique, que la situation analytique classique est particulièrement apte à reactiver. L’ouvrage démontre enfin que l’essentiel du transfert n’est pas comme on le dit souvent dans la relation même, et qu’il faut plutôt le chercher dans les objets du transfert qui circulent entre l’un et l’autre, permettant remaniements et modifications. Chez l’un et l’autre bien sûr.

Collection Voix nouvelles en psychanalyse, PUF.
Parution : 03-1999


La violence du voir

La logique destructrice radicale qui régit inconsciemment le voir humain n’a jamais été étudiée comme telle, y compris par la psychanalyse pourtant la première concernée.

Par contre, les légendes et la pathologie la clament sans équivoque : avec d’un côté la croyance au mauvais œil, le mythe du Basilic « qui tue par le regard » ; et de l’autre les photophobies, l’angoisse du regard, les innombrables troubles de la vision, etc.

Cette méconnaissance provient de ce que Freud s’est trouvé comme inhibé dans son élaboration sur ce sujet : G. Bonnet analyse les raisons et les méfaits de ce blocage en reprenant ses analyses du narcissisme, de l’hystérie, des perversions.

Il démontre ensuite les effets de ce voir implacable dans la cure, dans l’œuvre littéraire : celle de Bataille, et dans une affection étonnante : l’anémie provoquée ou « syndrome de Lasthénie de Ferjol », dont il apporte ici la première étude psychanalytique exhaustive.

Ce livre est d’actualité, car notre époque est dominée par une poussée à voir sans précédent : le problème ne vient pas tant de ce que l’on montre trop de violence, mais de ce qu’un voir sans limites est fondamentalement violence et qu’il fait constamment resurgir la destruction pour s’en repaître et pour se justifier.

Collection Bibliothèque de psychanalyse, PUF.
Parution : 1er août 1996


Art et folie

Centre d’études de l’expression : conférences 1994-1995

Auteurs : Anne-Marie Dubois, Vladimir Marinov, Gérard Bonnet

J.-M. Bathélémy, J. Carroy, J. Drouin, P. Fraysse, J.-P. Maidani-Gérard, M. Weber.
Edité par le Centre d’Etudes de L’expression, Clinique des Maladies Mentales et de L’Encéphale, St.Anne.
Parution : janvier 1996


Les voies d’accès de l’inconscient

Collection Émergences, Éditions Universitaires.
Parution : 1987, réédition l’Harmattan, 2004


Voir être vu

II – Aspects métapsychologiques

A l’époque où le visuel tend à envahir le champ des connaissances et à y imposer sa loi, on ne tient compte qu’assez peu dans la psychanalyse des mécanismes propres à la pulsion qui s’y trouve associée, et ce malgré l’insistance constante de Freud sur les effets de son pouvoir.

Apportant son contrepoint au premier volume consacré à la clinique de l’exhibitionnisme, ce second tome prend en compte, du point de vue métapsychologique, l’omniprésence du désir de voir, les multiples formes qu’il prend dans l’inconscient, les diverses façons dont il se manifeste dans l’obsession, l’hystérie, le rêve, le moi d’esprit, le souvenir écran. Il en ressort que les pulsions de voir s’ordonnent et s’articulent sous le primat d’un référent majeur, tout aussi décisif que le référent symbolique : l’oeil de l’autre intériorisé. C’est toujours lui en dernier ressort qu’on cherche avoir, et c’est de lui qu’on désire être vu et bien vu.

Dans la seconde partie de ce livre, Gérard Bonnet reprend la même étude sur un terrain nouveau, assez peu exploré jusqu’ici : l’élaboration de deux oeuvres sculpturales qui se font face en la basilique de Vézelay, les chapiteaux du Basilic et de sainte Eugénie. L’intérêt de ces oeuvres, dont la richesse d’enseignements s’avère inépuisable, c’est qu’elles nous sont parvenues in situ, dans le cadre architectural où elles devaient prendre sens. Non seulement les deux sculpteurs mettent en scène une légende ou un conte fantastique qui posent directement les questions qui nous intéressent – l’exhibitionnisme au chapiteau d’Eugénie et l’aspect mortifère de la vision au chapiteau du Basilic –, mais ils le font en déjouant les pièges du regard, chacun d’une manière très différente. Le face à face de ces deux chapiteaux est une illustration saisissante du rapport entre la manifestation symptomatique ou perverse et l’expression de la tendance à voir, au sens le plus large.

Collection Voix nouvelles en psychanalyse, PUF.
Parution : 1981.
Réédition : Bibliothèque de psychanalyse, PUF, 2005.


Voir être vu

I – Études cliniques sur l’exhibitionnisme

A l’époque où le visuel tend à envahir le champ des connaissances et à y imposer sa loi, on ne tient compte qu’assez peu, dans la psychanalyse, des mécanismes propres à la pulsion qui s’y trouve associée, et ce malgré l’insistance constante de Freud sur les effets de son pouvoir.

l’exhibitionnisme pervers pose de façon éminente ce genre de question, et il le fait avec une fixité et une persévérance insolites. L’ennui, c’est que le psychanalyste n’est pas nécessairement le mieux placé pour l’entendre : ce n’est pas à lui que le pervers s’adresse ou se fait adresser, sinon pour le braver, le mettre à l’épreuve. Pour éviter le piège, il peut être utile que le psychanalyste se place en position seconde, notamment en tenant compte d’une écoute préalable, celle du sexologue, de l’expert, du juge, etc.

Dans ce premier volume, consacré à des études cliniques, anciennes et actuelle s,, Gérard Bonnet s’est efforcé non seulement d’entendre la question, mais de la déchiffrer plan par plan en tenant compte de ses multiples facettes. Après quoi, il la porte jusqu’au coeur de la découverte freudienne, qu’il réexamine à la lumière d’un symptôme qu’elle a toujours maintenu à distance, non sans quelque raison : c’est ce qui ressort de l’analyse approfondie et détaillée du rêve dexhibition de Freud qui termine ces études.

Le résultat est assez étonnant : de la pratique exhibitionniste à la pratique analytique, il ny a pas si loin, surtout là où la théorie tient lieu pour l’analyste de phallus tout-puissant. En ce sens, la cure du pervers est aussi une cure pour l’analyse elle-même, et on peut difficilement dissocier l’analyse de l’exhibitionnisme de l’analyse du processus analytique .

Collection Voix nouvelles en psychanalyse, PUF.
Parution : 1981.
Réédition : Bibliothèque de psychanalyse, PUF, 2005.


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