Bernard Golse


Le bébé, la sensorialité et la créativité

Étudier la créativité du bébé constitue pour le psychanalyste l’occasion d’aborder des problématiques ontologiques essentielles. Comment apparaît-elle ? Quels sont les liens qui unissent son développement à celui de la polysensorialité ? De la rencontre des regards aux jeux de cache-cache, quelle est la relation de co-création qui se met en place avec le bébé et quels sont les multiples indicateurs de l’intersubjectivité ? Comment la symbolisation intervient-elle dans la structuration subjective ?
Cet ouvrage aborde également les conséquences des troubles sensoriels et des entraves à la polysensorialité, en particulier leur rôle dans l’apparition de troubles de type autistique.
Au cœur de cette étude, construite sous la forme d’un dialogue vivant entre deux psychanalystes de l’enfant, la question de la créativité permet l’analyse féconde de l’incidence de la sensorialité et des premières interactions sur le développement précoce de l’enfant.

Avec Victor Guerra
Éditions des PUF
Collection Le fil rouge
Parution : 19 juin 2019


Mon combat pour les enfants autistes

« Tu sais, quand j’étais petit, j’ai eu des difficultés. Quand je suis né, je n’étais pas là… »

Ces mots, ce sont ceux de Vincent, 11 ans, Iorsqu’il parle de son histoire.

A un peu plus de 2 ans, Vincent a été diagnostiqué autiste. Pendant les années qui ont suivi, il a eu la chance de pouvoir bénéficier d’une prise en charge multidimensionnelle. Aujourd’hui, il est sorti de sa bulle autistique. Il a accédé à la communication, à la symbolisation et au langage.

Partant de l’histoire de ce garçon, Bernard Golse fait le point sur les dernières avancées scientifiques et thérapeutiques concernant cette maladie qui se soigne de mieux en mieux. A quelle condition ? Que professionnels et parents travaillent davantage ensemble, sans
parti pris ni dogmatisme, et qu’ils sachent profiter de toutes les techniques de soins qui sont aujourd’hui à leur disposition.

Collection Psychologie, Odile Jacob, 31 janvier 2013


De l’inhibition à l’hyperactivité

L’enfant hyperactif est turbulent, ne reste pas tranquille, s’agite tout le temps, provoque et attire l’attention sur lui. L’enfant inhibé est en position de retrait, il a des interactions réduites, montre une pauvreté des échanges verbaux, ainsi qu’une pauvreté du contenu imaginaire.
Ce livre a pour but de nous permettre de réfléchir efficacement aux différentes pistes psychopathologiques qui sous-tendent la genèse de l’hyperactivité ( noyau dépressif sous-jacent, troubles de l’attachement, liens avec les défenses maniaques ou hypomaniaques ), aux liens complexes qui relient l’hyperactivité à certains tableaux d’inhibition, aux fonctionnements psychologiques et cognitifs des enfants agités ou inhibés, toutes perspectives qui se doivent d’organiser nos choix et nos stratégies thérapeutiques différenciés.
L’évacuation de la psychopathologie ne peut mener qu’à une vision biologique simpliste et réductrice de ces deux tableaux qui font partie de la clinique quotidienne avec les enfants.

Avec Hélène Lazaratou.
Collection Monographies de la psychiatrie enfant, PUF.
Parution : 8 février 2012


Les destins du développement chez l’enfant

Avenirs d’enfance

Peut-on prévoir ou prédire le développement de l’enfant ? En choisissant de parler de « destins » ou d’« avenirs » d’enfance, Bernard Golse réfute très clairement cette assertion dont il dénonce les nombreuses dérives, scientifiques, épistémologiques, éthiques et politiques.

Le développement normal de l’enfant se joue toujours à l’exact entrecroisement des facteurs endogènes ( la part personnelle du sujet, avec son équipement génétique, biologique, psychologique ou cognitif… ) et des facteurs exogènes ( l’environnement au sens large, alimentaire, écologique… mais aussi relationnel, avec tous les effets de rencontre et d’après-coup que cela suppose ). La place, le rôle et les fonctions de ceux qui prennent soin du bébé et de l’enfant par leur présence, leur attention, leurs gestes, et finalement leur travail psychique, sont essentiels dans le développement.

L’auteur soutient ainsi que l’avenir de nos positions infantiles demeure indéfiniment ouvert, ménageant un espace de liberté pour la prévention, aux antipodes la prédiction. Cette position qui s’appuie sur le double sens de la dynamique freudienne de l’après-coup – comprendre le présent à partir du passé mais réécrire en permanence notre passé à la lumière de notre présent – a bien sûr des incidences en matière de traitement psychothérapique ou psychanalytique des enfants.

Collection La vie de l’enfant, Érès, 3 juin 2010


La naissance de l’objet

Ce livre s’attache à creuser l’une des problématiques cliniques au cœur des explorations de la clinique contemporaine marquée par la question de la différenciation primaire moi/objet. Cette question est au centre de l’interrogation clinique des cures dans lesquelles les formes de la souffrance narcissique-identitaire sont au premier plan. Mais elle est aussi au cœur de la clinique du premier âge, celle des bébés.
Les interrogations et constats issus de ces deux types de clinique se recoupent-ils ? ou s’agit-il de deux mondes tellement éloignés l’un de l’autre qu’ils ne peuvent se rencontrer ?
L’originalité de ce livre résulte du dialogue amorcé autour de cette question entre un psychanalyste spécialisé dans la clinique du bébé et un psychanalyste qui s’est attaché de longue date à la clinique des souffrances narcissiques telle qu’elle se rencontre chez l’adolescent et l’adulte.

Avec René Roussillon.
Collection Le fil rouge, PUF.
Parution : 28 avril 2010


Dépression du bébé, dépression de l’adolescent

Le mal de vivre inhérent à l’histoire de l’humanité peut-il toucher l’être humain dès ses premiers moments ? Pourquoi la tristesse représente-t-elle un des sentiments les plus douloureux à l’adolescence ? Qu’il s’agisse du bébé ou de l’adolescent, le psychisme aurait-il besoin d’une certaine dose d’angoisse devant l’incompréhensible pour se révolter et donner sens à la vie ?
La mélancolie serait-elle paradoxalement indispensable au désir de vivre, à l’acceptation d’être soi, ni trop triomphant, ni trop fatigué ? Les auteurs parcourent ces diverses questions, afin de tenter de mieux comprendre et de mieux aider les bébés ou les adolescents, en s’appuyant sur l’observation, l’écoute et la parole.

Auteurs : Alain Braconnier, Bernard Golse

Avec François Ansermet, Monique Bydlowski, Catherine Chabert, Maurice Corcos, Bertrand Cramer, Roland Gori, André Green, Didier Houzel, Patrice Huerre, Vassilis Kapsambelis, Sylvain Missonnier, Fransisco Palacio Espasa, René Roussillon, Daniel Widlöcher, Gianna Williams.
Le Carnet PSY, Érès, 8 avril 2010


Nos bébés, nos ados

Quels sont les points communs entre nos bébés et nos adolescents ?
Des parents disent de leur adolescent qu’il est encore « un gros bébé » ; Les ados, quant à eux, se plaignent d’être encore considérés comme des bébés. Doit-on s’en étonner ? Dans Leur rapport au corps, au Langage, dans Leurs relations affectives, les attitudes des bébés et des ados sont bien souvent assez proches. Leur développement psychique suit, à ces deux périodes de La vie, des étapes analogues. Comprendre les liens qui unissent ces deux étapes les plus dynamiques du développement humain permet de mieux cerner comment l’histoire du bébé influence la construction de l’adolescent, et comment ce « grand enfant » deviendra, un jour, un adulte.
Ce regard croisé et original de deux grands spécialistes de la petite enfance et de l’adolescence montre combien il est important pour l’avenir de nos enfants de leur laisser le temps de se construire.

Auteurs : Alain Braconnier, Bernard Golse

Avec Christine Schilte.
Collection Psychologie, Odile Jacob, 23 octobre 2008


La psychiatrie du bébé

Il aura fallu des années pour que les adultes admettent que les bébés sont en mesure de ressentir et d’éprouver la souffrance physique. Il en aura fallu plus encore pour qu’ils reconnaissent que les nouveau-nés pensent, écoutent et regardent le monde. Or, si le devenir des bébés dépend en grande partie de ce qu’ils vivent, ce qu’ils vivent dépend pour beaucoup de la manière dont nous les regardons et dont nous les aidons.
En plein essor depuis la fin du XXe siècle, la psychiatrie du bébé repose sur la prise en compte des compétences, des besoins et de la vulnérabilité spécifiques du petit d’homme qui font de lui un être de liens, en interaction vitale avec ceux qui l’entourent. Elle étudie les troubles propres aux bébés, et propose des approches thérapeutiques particulières afin de favoriser leur développement ultérieur.

Avec Luis Alvarez.
Collection Que sais-je ?, PUF, 20 octobre 2008.
Réédition : 25 septembre 2013


L’être-bébé

La question du bébé à la théorie de l’attachement, à la psychanalyse, et à la phénoménologie

La controverse entre la psychanalyse et la théorie de l’attachement occupe en France le devant de la scène depuis maintenant de longues années. Très coûteux psychiquement, ce débat a relégué à l’arrière-plan un autre débat qui aurait pu avoir lieu, de manière utile, entre la psychanalyse et la phénoménologie. Le bébé, à qui nous devons déjà beaucoup, peut sans doute aujourd’hui nous servir de « passeur » dans ce débat occulté et pourtant important car seul à même d’empêcher la psychanalyse de se couper des réalités émotionnelles quotidiennes des patients.
Susceptibles de créer des ponts entre neurosciences, théorie de l’attachement, phénoménologie et psychanalyse, le langage, la musique du langage et le paradigme de l’autisme infantile occupent une place centrale dans cet ouvrage et permettent d’imaginer que toutes nos connaissances sur les bébés peuvent venir féconder et enrichir nos théories de l’interprétation, voire même nos modèles de la cure-type…
Etudiants ou professionnels, tous ceux qui se trouvent engagés auprès de bébés et dans le champ de la première enfance, trouveront ici matière à de nombreuses réflexions à la recherche d’une vision d’ensemble synthétique mais pas forcément consensuelle.

Collection Le fil rouge, PUF.
Parution : 13 avril 2006


Autisme : états des lieux et horizons

L’autisme infantile précoce demeure, encore aujourd’hui, une question délicate. Il est nécessaire de l’aborder avec le plus grand calme et le plus grand sérieux pour ne pas relancer des polémiques passionnelles et stériles. Par ailleurs, d’un point de vue éthique, il importe de manier avec prudence toute nouvelle information scientifique en ce domaine afin de ne pas faire naître d’espoirs trop hâtifs, véritables surenchères à la souffrance des enfants et de leurs familles à l’origine de déceptions et de rancoeurs parfois insurmontables.
Les meilleurs spécialistes de l’autisme développent ici les principaux axes des études les plus actuelles et proposent donc un état des lieux complet sur la question. Les lecteurs disposent là d’un outil leur permettant de trouver, non pas l’ensemble des réponses à chacune de leurs demandes, mais au moins la ou les références dont ils auraient besoin pour les retrouver et les approfondir.

Avec Pierre Delion.
Le Carnet PSY, Érès, 2005.
Réédition : 2 janvier 2013


Psychothérapies de l’enfant et de l’adolescent

« Soigner l’enfant, c’est-à-dire lui permettre de remédier à sa souffrance psychique et de retrouver sa croissance mentale un moment perdue ou depuis longtemps détériorée, telle est la principale préoccupation des psychanalystes d’enfant. Le souci thérapeutique ne les a jamais abandonnés. »
Si le besoin se fait de plus en plus sentir de prendre en charge la détresse des plus jeunes, le désarroi des parents est réel devant les offres thérapeutiques. Ce livre tend à éclairer les professionnels et les parents sur les psychothérapies psychanalytiques de l’enfant et de l’adolescent.
Comment un enfant naît-il à la vie psychique ? Quel est le travail du psychanalyste avec l’enfant au cours des séances ? Quel est aussi son travail avec les parents, puisqu’une des particularités du travail psychanalytique tient à l’importance donnée aux parents pendant tout le déroulement de la cure ?
Quelles sont les différentes formes de psychothérapies psychanalytiques ? Quelles sont les indications et les pathologies qui conduisent à consulter ? Enfin quels seront demain les psychanalystes en charge de nos enfants ?
Les plus grands psychanalystes répondent ici à ces questions, avec la diversité de leur pensée mais dans un seul but accompagner au mieux l’enfant et sa famille.

Auteurs : Didier Anzieu, Claudine Geissmann, Bernard Golse, Didier Houzel

Avec des textes de René Diatkine, Peter Fonagy, Anna Freud, Philippe Jeammet, Mélanie Klein, Donald Meltzer, Hanna Segal, Serge Lebovici, Daniel Stern, Donald W. Winnicott.
Bayard, 23 octobre 2003


Psychopathologie du bébé

La psychiatrie du bébé ne représente pas seulement une extension de la discipline psychiatrique aux âges les plus précoces, mais véritablement une nouvelle manière d’aborder la question des racines de la vie psychique.

Un certain nombre de troubles peuvent désormais être décrits au niveau du bébé en tant que personne, pourvu que l’on tienne bien compte du fait qu’il s’agit d’un être en formation et non pas seulement, comme c’est le cas de l’adulte, d’un individu en évolution.

La psychiatrie du bébé ne doit donc céder à aucun « adultomorphisme » : elle a ses propres modèles, descriptions et outils. Le présent ouvrage, tout en abordant quelques aspects de la psychiatrie périnatale ( de la conception jusqu’à l’âge de 18 mois ), est centré sur la période postnatale durant laquelle le bébé ne saurait être pensé en dehors de son fonctionnement dyadique et triadique.

Cette 2e édition s’enrichit d’un nouveau chapitre sur les théories du développement psychologique, rédigé par Nicolas Georgieff.

Avec Christelle Bénony-Viodé, Nicolas Georgieff.
Collection 128, Nathan Université, 16 octobre 2003.
Réédition : Collection 128, Armand Colin, mai 2012


Bébés agressifs, bébés aggressés

Tout bébé a l’art d’éveiller des affects surchargés de violence chez ceux qui l’élèvent, s’en occupent, le soignent ou l’accueillent. Si l’on sait depuis Winnicott – et assurément bien avant – que toute mère a de fort bonnes raisons de penser un jour jeter bébé par la fenêtre avec ou sans l’eau de son bain, on a encore peu élaboré les hypothèses qui éclairent la compréhension psychopathologique de ces mouvements agressifs que nous font vivre les bébés et qui nous culpabilisent tant. Cet ouvrage collectif, écrit par des psychologues, psychiatres et psychanalystes, essaie de penser ces situations, dans toutes leurs implications, tant cliniques qu’institutionnelles.

Avec Pierre Delion, Anne Aubert Godard, Jean Bergeret, Sylvain Missonnier, Françoise Moggio, Christian Robineau, Michel Soulé.
Collection 1001 bébés, Érès, 22 mai 2003.
Rééditions : 2008, 2012


Du corps à la pensée

L’étude du bébé, de ses compétences, de ses interrelations précoces et de ses modalités représentatives – étude en plein essor en cette fin de siècle et de millénaire –, doit-elle nous faire renoncer à tout ou partie des acquis de la réflexion psychanalytique ? Certes, non !

A partir de sa pratique auprès des jeunes enfants et de son engagement dans le champ des psychopathologies les plus archaïques, l’auteur tente ici d’intégrer les données les plus récentes de la psychologie développementale au sein d’une perspective psychanalytique certes modifiée par elles mais en rien obsolète.

La théorie de l’attachement, par exemple, n’implique aucunement un renoncement obligatoire à la théorie des pulsions, à celle de l’étayage ou à celle de l’après-coup. La pensée s’enracine dans le corps et dans la relation, à l’exact entrecroisement des deux.

Du corps à la pensée, du corps de la pensée à la pensée du corps… et de l’absence ! Si nous voulons que la modernité demeure centrée sur la question de la liberté, gardons-nous, en ce qui concerne nos modélisations de la vie psychique et relationnelle du bébé, d’évacuer trop rapidement la complexité qui, bien entendu, nous confronte immanquablement à la souffrance, à la sexualité et à la mort.

Collection Le fil rouge, PUF.
2ème édition : 10 octobre 2001


Au début de la vie psychique

Le développement du petit enfant

Les premiers liens, le rôle des interactions précoces, le fonctionnement de l’inconscient, l’effet des stimulations extérieures, l’influence de l’affectif sur l’intelligence, l’émergence de la pensée, le développement du langage et de la conscience de soi, les relations avec la mère, le père, les frères et sœurs, la sexualité, etc : voici, réunies et présentées par julien Cohen-Solal et Bernard Golse, les analyses des meilleurs spécialistes du bébé et de l’enfant qui font le point, de façon concise et accessible, sur ce qu’on sait aujourd’hui de son développement, de ses capacités, des interactions avec son environnement et sa famine de 0 à 3 ans.
Un instrument indispensable pour les parents qui veulent comprendre et pour les professionnels qui veulent rester au fait des recherches les plus récentes.

Avec Julien Cohen-Solal.
Odile Jacob, 28 mai 1999


Penser, parler, représenter

Émergences chez l’enfant

Cet ouvrage propose un exposé clair – évitant cependant toute schématisation abusive – d’un certain nombre de concepts de base relatifs au langage, ainsi que des éléments de systématisation plus récents ayant trait aux origines de la pensée et de l’activité de représentation. Le regroupement de ces diverses données, fruits de disciplines variées ( psychiatrie, psychanalyse, linguistique, cognitivisme, orthophonie… ) apparaît en effet nécessaire pour le clinicien souvent confronté à une grande dispersion des informations.

Tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent au développement de l’enfant et notamment à ses premières étapes : psychiatriques, psychologues, psychanalystes, orthophonistes, éducateurs… sont concernés par la lecture de ce livre.

Avec Claude Bursztejn.
Collection Médecine et psychothérapie, Elsevier Masson.
Parution : 1er décembre 1997


Histoire de la psychanalyse de l’enfant

Mouvements, idées, perspectives

La psychanalyse de l’enfant a une histoire, la profession de psychothérapeute psychanalytique de l’enfant aussi. Face aux débats houleux qui entourent aujourd’hui ces questions, ce livre voudrait montrer comment ces savoirs théoriques et cliniques se sont élaborés pendant près d’un siècle. Il voudrait rappeler que la reprise de la croissance psychique d’un enfant nécessite un traitement long et de ce fait coûteux.
L’histoire de la psychanalyse de l’enfant s’ouvre avec une découverte radicale et scandaleuse à l’époque de Freud, celle de la sexualité infantile. Elle a ensuite la particularité d’avoir deux fondatrices, Melanie Klein et Anna Freud, qui partagent
cette conviction :la vie psychique de l’enfant peut être améliorée si on lui permet de se connaître et de retrouver sa liberté de pensée. Elles font pourtant une lecture différente de l’oeuvre de Freud et ouvrent deux écoles qui, bientôt rivales, vont se partager le monde.
De Vienne à Berlin, de Longes à l’Amérique, les auteurs nous invitent à une découverte historique et mondiale de ce qu’est la psychanalyse de l’enfant.

Auteurs : Claudine Geissmann, Pierre Geissmann, Didier Houzel, Bernard Golse

Collection Païdos Histoire, Bayard, 12 juin 1992.
Réédition : Bayard, 21 octobre 2004


Insister – Exister

De l’être à la personne

Comment devient-on une personne, et pas seulement une grande personne ?

Un angle de vue ou d’éclairage particulier spécifie l’approche de ce problème dans cet ouvrage, c’est la bouche. La bouche pleine ( ou se remplissant ) de mots avec l’émergence du langage, la bouche vide ( ou vidée ) de l’anorexique, la bouche meurtrie et inconsolable de l’autiste face à la séparation d’avec le « mamelon pénis ». Naître à la vie psychique en tant
qu’ « œœuvre de bouche » : comme on le voit, il ne s’agit pas d’un amuse-gueule, car l’enjeu y est de taille.

Insister de in-sistere, s’appuyer sur.

Exister de ex-sistere, se situer au-dehors.

Au fil des textes, apparaît le constat qu’exister, finalement, ne va pas de soi.
Dès qu’il y a pulsion de vie, l’existence insiste et dès qu’il y a pulsion de mort, l’insistance existe, ne serait-ce que par le biais de l’automatisme de répétition.
C’est de ce balancement-ci que nous nous construisons, forgerons de nos espaces intérieurs, gardiens de nos limites et de nos frontières extérieures. Equilibre fragile à préserver sans cesse, comme si le passage de l’être à la personne se nourrissait du devoir d’insistance à personne en danger.

Assistance à autrui, insistance pour soi-même face au risque de dissolution : c’est presque une leçon de maintien !

Collection Le fil rouge, PUF.
Parution : 1er juillet 1990


Le développement affectif et intellectuel de l’enfant

Complément sur l’émergence du langage

Un ouvrage collectif sur un sujet aussi vaste que le développement affectif et intellectuel de l’enfant, a, en réalité, quelque chose d’un être vivant. Il vit et se nourrit des transformations des connaissances, du savoir et de la pensée. De ce fait, il évolue et se doit d’évoluer :

• La psychologie du développement est en plein essor et, notamment, en ce qui concerne les données disponibles dans le champ de la psychologie et de la psychiatrie du bébé.
• L’implantation à l’hôpital Necker-Enfants Malades du programme de recherche  » PILE  » ( Programme international pour le langage de l’enfant ), consacré à l’étude, en première année de vie, des précurseurs corporels et interactifs de l’accès de l’enfant à la communication et au langage, nous a amenés à approfondir nos conceptions sur le développement précoce et sur l’émergence du langage.

Ainsi, il était temps d’offrir aux lecteurs une version réactualisée de cet ouvrage.
C’est aujourd’hui chose faite, et j’espère que cette nouvelle édition permettra aux lecteurs, comme je crois que cela a été le cas pour la première édition de cet ouvrage en 1985, de gagner du temps quant au rassemblement des connaissances, et de pouvoir ainsi frayer ses propres pistes de réflexion et de mise en perspective.

Bernard Golse

Avec Ph. Meffre, M. Klahr, I. Funck-Brentano, M. Lieberman, A. Bizot, Cl. Millot, I. Domange, E. Viterbo, M. Renault, M.-C. Treca, H. Bidault.
Collection Médecine et psychothérapie, Elsevier Masson, 1985.
Réédition : 30 janvier 2008


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