Guy Darcourt


La psychanalyse peut-elle encore être utile à la psychiatrie ?

Plus que jamais la psychanalyse est malmenée. Les découvertes neurobiologiques ont révolutionné la connaissance du cerveau, les classifications internationales ont limité les maladies psychiatriques à des critères objectifs et les théories cognitivo-comportementales ont ignoré le rôle de l’inconscient.
Faut-il pour autant rejeter la psychanalyse ? La psychiatrie a tout à gagner à utiliser des théories multiples, car aucune ne suffit à comprendre tous les troubles psychiques. Comment faire pour l’hystérie, les névroses, les perversions, les troubles de l’estime de soi et les états limites sans l’apport de Freud et de ses successeurs ?
Le professeur Guy Darcourt explique pourquoi ce sont les concepts psychanalytiques qui permettent l’analyse du fonctionnement psychique. Sans polémique, il précise la place respective des différentes approches pour traiter les patients et pour trouver une harmonie intérieure. Pour un dialogue fructueux entre la psychanalyse et la psychiatrie.

Odile Jacob, 16 novembre 2006


La crise suicidaire

Reconnaître et prendre en charge

– Comment reconnaître une crise suicidaire, qu’elle apparaisse chez l’enfant, l’adulte ou la personne âgée et dans différents contextes ?
– Quelles sont alors les premières attitudes à adopter, que l’on fasse partie des proches, des acteurs du champs social ou des professionnels ?
– Quels sont les facteurs de risque qui participent à une crise suicidaire et interviennent dans son évolution, qu’ils soient relatifs à l’individu, à son environnement ou aux événements de vie ?
– Comment évaluer la gravité de cette crise ?
– Comment intervenir, pendant et après ? Comment la désamorcer avant qu’elle n’ait atteint la phase aigüe ou le passage à l’acte ?

Telles sont les questions auxquelles se sont confrontés et ont essayé de répondre un panel d’experts, puis un jury qui a établi la synthèse de leurs travaux, en l’associant aux discussions publiques et aux données de la littérature internationale établies par des lecteurs indépendants.

Cet ouvrage, qui reprend les travaux de la conférence de consensus organisée par l’ensemble des sociétés nationales de psychiatrie, constitue une base de connaissance et de réflexion pour la formation et l’action de tous ceux qui sont concernés par le terrible problème que constitue la crise suicidaire.

Avec M. Abbar, J. Ades, S. Baron Laforet, A. Batt, M. Bazor, M. Benoit, M. Bourgeois, A. Braconnier, M. Choquet, F. Dumel, P. Hardy, Ph. Jeammet, L. Jehel, S. Kannas, Y. Lecrubier, M. Lejoyeux, B. Mishara, J.-C. Montfort, P. Moron, X. Pommereau, J.-C. Qualid, M. Seguin, J.-P. Soubrier, J.-M. Vanelle, J. Vedrinne, M. Walter.
Conférence de consensus, 19 et 20 octobre 2000.
John Libbey Eurotext, 31 décembre 2001


Initiation à la psychanalyse freudienne

L’oeuvre de Freud n’est pas un domaine réservé aux psychanalystes. La psychanalyse est à la fois une méthode psychothérapique et une science. La pratique de cette méthode nécessite une longue formation comportant une analyse personnelle et la connaissance approfondie des concepts freudiens et des travaux des successeurs de Freud. Mais ce n’est pas là le seul usage qu’on peut en faire. Elle permet aussi d’éclairer de multiples aspects de la psychologie, de la sociologie, de la psychiatrie, de l’art, de la culture.
C’est dans cette perspective que se situe cet ouvrage. Comme l’indique son titre, il propose une présentation et une initiation à l’oeuvre freudienne. Son contenu se veut à la portée de toute personne qui n’a jamais lu un texte de Freud et qui ne connaît encore rien de la psychanalyse. Le vocabulaire utilisé est simple et accessible à tous.
Cette initiation n’est pas destinée à dispenser d’une lecture des textes de Freud. Elle cherche seulement à les introduire.

Avec Florence Askenazy-Gittard.
Ellipses, 2012


Modalités de sevrage des toxicomanes dépendants des opiacés

La situation des sujets dépendants des substances psychoactives a profondément changé en France depuis la mise en place, sur une grande échelle, de thérapeutiques de substitution. Avec ces produits, ces sujets peuvent tolérer le manque de toxique et retrouver un état affectif leur permettant de se réadapter et de bénéficier de la prise en charge psychologique et sociale nécessaire.

Cette nouvelle situation nécessite qu’on réfléchisse a nouveau sur la place du sevrage. Quelle doit être la durée de la substitution ? L’expérience montre que chez certains sujets elle doit être longue et peut-être définitive. Mais c’est un pis-aller. La substitution n’est qu’un outil de régulation de l’addiction et n’entraîne pas un retour à la santé. Dans ces conditions, quand faut-il passer au sevrage ? Pour quels sujets ? Comment ?

Le sevrage n’est pas lui-même une fin en soi. Il est une condition et une manifestation de la guérison mais à lui seul, il n’est pas guérison. Il faut bien situer sa place dans l’évolution du sujet dépendant comme une étape dans une prise en charge au long cours associant soins médicaux, psychothérapie et aide à la réinsertion sociale.

La conférence fait le point sur les connaissances actuelle, concernant la préparation et la mise en place des sevrages, les évaluations préalables, l’organisation du projet de soin, les modalités et les conditions pratiques de réalisation, et le suivi médico-psycho-social indispensable. Elle relève aussi les insuffisances de connaissances dans certains domaines et propose des axes de recherche.

Avec S. Angel, M. Auriacombe, D. Bailly, P. Beauverie, J.-F. Bloch-Lainé, A. Boissonnas, Ph. Cadilhac, J.-C. Coqus, J.-M. Delile, J. Dugarin, F. Facy, I. Ferrand, M. Hautefeuille, R. Henrion, F. Hervé, C. Jacob, M. Krawczyk, H. Lambert, X. Laqueille, P. Nominé, F. Olivet, Ph. Parquet, P. Polomeni, A. Puech, L. Schmitt, C. Sueur, G. Tonnelet, D. Touzau, M. Valleur, J.-L. Venisse, S. Wieviorka.
Conférence de consensus, 23 et 24 avril 1998, Paris.
John Libbey Eurotext, 30 juin 2000


Demain, les psychotropes ?

On l’a dit et écrit : la consommation des psychotropes dans de nombreux pays développés ( dont la France ) a déjà transformé une question de médecine et de psychiatrie quotidiennes en une « question de société ».
Ce qui est d’abord visé, c’est bien sûr l’accroissement des dépendances dans des contextes psychosociaux déréglés ou désorganisés. Mais on ne tarde pas à mettre en procès la politique des industries pharmaceutiques et la négligence des pratiques médicales de prescription diversement et puissamment influencées. L’arrivée sur le marché de nouvelles molécules correspondant à une nouvelle génération de médicaments ouvre la voie à des spéculations parfois alarmistes sur les risques de conditionnement neurochimique des humains.
Il fallait donc revenir sur cette question des psychotropes. Et déployer cette question en prenant le temps de mesurer toutes ses implications. Parmi celles-ci : la formation du psychiatre prescripteur, la qualification d’une substance chimique comme médicament, la place de la psychothérapie, la dynamique neuro-comportementale des psychotropes…

Auteurs : Guy Darcourt, Pierre Fédida

Avec Roland Jouvent, Pierre Simon, Édouard Zarifian.
Collection Forum Diderot, PUF.
Parution : 1er novembre 1998


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