Fondation Dosne-Thiers, 27, place Saint-Georges, 75009 Paris
De 14 heures à 17 heures 30.
« La destructivité dans la cure » sera le thème des Débats du samedi de l’année, un sujet qui sera exploré par les différents conférenciers à partir de la diversité de leurs cliniques.
Francine Caraman
Vladimir Marinov
Bernard Golse
Détruire ou effacer l’objet – Les mécanismes autistiques et leur impact transférentiel et contre-transférentiel
La capacité de détruire l’objet – et plus encore de l’effacer – pour prévenir la réédition de la douleur de sa perte semble une aptitude propre au vivant.
En ce sens, si l’autisme est rare, une dimension autistique apparaît comme constitutive de la vie psychique en tant que telle.
Ceci n’est pas sans conséquences transférentielles et contre-transférentielles au niveau des traitements psychanalytiques des enfants présentant des fonctionnements autistiques structuraux ou post-dépressifs, voire dans le cadre de cures d’adultes toujours susceptibles de réactiver les fondements de la position autistique.
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Patricia Attigui
Une scène transférentielle pour la destructivité – Réanimer le mort dans le vivant
En tant qu’analogon de la scène psychique, la métaphore théâtrale peut aider l’analyste à cerner les contours d’un ailleurs que la conscience peine parfois à identifier, révélant ainsi un inconscient du texte qui s’empare du sujet et active, excite, comme le disait Freud, son « théâtre privé ». Celui-ci se jouera sur la scène du corps où se conjuguent, au cœur même du processus analytique, et sur la scène transférentielle, héritage psychique, pathologies somatiques et histoires de guerre. Sur cette scène-là viendront s’inscrire, autour d’un récit clinique, maintes figures de destructivité échoïsées dans les vécus corporels d’une patiente et de son analyste, où dans une étroite complicité se noueront douleur et trauma.
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Corinne Ehrenberg
Quelles théories pour la destructivité ?
Mon intention est d’essayer de montrer, au travers d’entretiens préliminaires de deux patients abusés dans l’enfance, que l’imagination interprétative de l’analyste résonne singulièrement au récit traumatique : il donne lieu à des constructions « étrangères », insolites ou bizarres. Elles s’échafaudent à partir des théorisations flottantes que la forme du récit du traumatisme induit. Une autre façon de dire que la question de la destructivité se présente d’abord comme une théorisation transférentielle.
Claire Tremoulet
Un ouragan dans la cure
La destructivité dans la cure, serait-ce l’endroit où les résistances à l’analyse du patient et celles de l’analyste se donnent la main pour éviter de penser, de progresser, de se séparer ?
Isée Bernateau
Dans l’épaisseur du silence
Que penser du silence, non pas le silence de l’analyste, mais celui de l’analysant, quand ce silence dépasse la simple résistance et vient témoigner, au sein de la cure, d’une destructivité singulière ? À travers l’évocation de deux cures, celle d’un adolescent et celle d’une femme, il s’agit d’interroger le sens de leur silence, d’essayer de démêler leur façon, spécifique et distincte, de faire silence.
Hélène Hinze
La part sous emprise
Dans la cure, le patient vient pour retrouver son objet perdu, non pas l’objet lui-même – cela il ne le retrouvera jamais – mais les modalités sexuelles érotiques sadomasochistes par le moyen desquelles il a construit cet objet, et par lesquelles il continue à l’agripper, le saisir, s’en emparer, etc… sur le mode de l’accomplissement de désir ; ce qu’il transporte dans la cure. Ces voies-là sont majoritairement des voies courtes de décharge pulsionnelle qui passent par la motilité et la musculature, dont Freud pensait qu’elle a affaire avec la pulsion de destruction. Cela va de la satisfaction du nourrisson qui tète ses lèvres et retrouve ainsi hallucinatoirement le sein, au petit Hans qui s’assied sur sa mère pour la posséder par le moyen de ses pulsions partielles, à la façon du père, jusqu’au langage qui dit, mais aussi qui agit. La cure a pour but non pas le renoncement à l’objet, mais la construction de modes de retrouvailles avec celui-ci par la voie longue des processus secondaires, qui intègrent davantage la dure réalité de la contingence de l’objet.