
Récemment, papa et moi (ces lignes sont d’Anna Freud) sommes tombés d’accord, dans une conversation, pour estimer que l’analyse n’est pas une affaire d’êtres humains, mais qu’on devrait être quelque chose de bien mieux – je ne sais toutefois pas quoi.
Or Anna et son père se trompaient. L’analyse est une affaire d’êtres tout à fait humains et l’analyste ne devrait pas être « quelque chose de bien mieux » qu’un être humain. Contrairement à ce que les médias ont complaisamment laissé entendre en 2011 lors du trentenaire de la mort de Lacan, le psychanalyste n’est pas un héros ni un saint, et l’ordinaire de l’analyse n’est pas une épiphanie – même si, en effet, le transfert peut en donner le sentiment ineffable.
Mais qu’est-ce qu’un psychanalyste (une psychanalyse) ordinaire ? L’ordinaire est-il suffisant ?
Revue penser/rêver, n° 22, l’Olivier
Parution : 11-10-2012
Sommaire
Adam Phillips, Michel Gribinski – Is ordinary good enough ? Entretien
Carlotta Settel – La psy du fond de la cour et le designer fou
Antonio Alberto Semi – Et pourtant on vit
Henri Normand – Dernière séance
Laurence Kahn – La solution consensuelle
Patrick Merot – Mère, Mère, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Odile Brissy-Marcombes – (Killing) Mother
Catherine Rodière-Rein – Incertaines traversées
Lelia Pezillo – Courte folie
Christian David – Autoportrait à la tombée du jour
Jean Imbeault, entretien avec Miguel de Azambuja, Michel Gribinski et Henri Normand – Enregistrement
François Gantheret – Éloge de la trivialité
Alain Boureau – Le flou du portrait
Jean-Michel Rey – Portraits en héritage
J.-B. Pontalis – Un portrait imaginaire
Glossaire :
Michela Gribinski – Patients et conseils pour tous les jours
Pollen :
Daniele Agostini Austerlitz – Le temps d’André Green
Vincent Estellon – Tunnel
Philippe Quéméré – Buzuks
Trans :
Adriana Helft – Clinique de la lecture
En analyse :
Jacques André – La carte postale