
Projet : examiner l’usage que l’on fait de la notion de genre, aujourd’hui que le genre se choisit, qu’il est l’écho direct du sentiment qu’on a de soi, et qu’il repose sur une décision personnelle – maîtresse des lois biologiques comme de l’expérience culturelle, et insouciante du sujet de l’inconscient ; autrement dit, aujourd’hui que « Moi » est le porte-parole en vérité de « mon genre ».
Que cherche ce « moi » quand il se réclame d’un genre et ne peut s’en déprendre ? Entre genre (qu’on se donne) et sexe (qu’on a), contre quelle souffrance – narcissique ? – se bat-on ? Pourquoi prend-on le risque de rapprocher une civilisation de l’identification, ouverte par définition, d’une culture figée de l’identité ?
Revue penser/rêver, n° 27, l’Olivier
Parution : 09-04-2015
Sommaire
Monique Schneider – Protestations touchant le sexe
François Begaudeau – Théorie du jeu
Robert J. Stoller, Harold Garfinkel et Alexander C. Rosen, présenté par Michel Gribinski – Le passage
Pierre-Henri Castel – La Métamorphose impensable après coup
Gilberte Gensel – Son genre et lui
Henri Normand – Mon genre ou Moi
Alain Boureau – Thérèse est mon nom
Jean-Michel Rey – D’un devenir pour le moins improbable
Mathilde Girard – Du genre résistant
Francesco Paolo Adorno – De Robocop à Peter Pan
Catherine Rodière-Rein – Perdre sa langue
Gabriel Bergounioux – Ce que le genre fait en langue
Michela Gribinski – Le genre qu’on se donne
Jean Imbeault – La désexualité
Glossaire :
Antonio Alberto Semi – Petit glossaire associatif du Genre
Pollen :
Jean-Michel Rey – That is the question
Edmundo Gómez Mango – « C’est un cauchemar qui tient la plume »
Catherine Matha – « C’est bien moi ? »
René Gentaz – La fumée noire
Miguel de Azambuja – Amigo mago Messi
L’humeur vagabonde :
François Ganthret – Conscience de poitrine
Trans :
Maria Marcellin – Ce qui nous pousse