Contraintes

S. Freud, « Remarques sur un cas de névrose de contrainte » (1909)

Qu’elle vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, la contrainte s’impose au sujet comme une volonté qui veut le soumettre. À l’origine, la névrose obsessionnelle constitue, aux côtés de l’hystérie, l’un des modèles puissants du conflit intrapsychique : le patient est aux prises avec des pensées contradictoires qui colonisent sa psyché et entraînent une symptomatologie parfois épuisante. Une nécessité impérieuse convoque, chaque fois qu’un indice de désir surgit, un commandement contraire dont la dimension punitive est évidente.
Au-delà de la névrose, la contrainte revêt aujourd’hui d’autres formes et produit d’autres effets. Les idées obsédantes génèrent des conduites addictives ou compulsives impossibles à maîtriser et trahissent vis-à-vis de l’environnement une dépendance toxique dont le caractère tyrannique et cruel se révèle à la mesure de la souffrance psychique.
« Réprimer la contrainte », voilà la tâche que Freud assigne à l’analyse pour permettre l’accès à un peu plus de liberté !

Jacques André, Claude Burgelin, Solange Carton, Emmanuelle Chervet, Fanny Dargent, Steven Jaron, Laurence Kahn, Jean-Michel Lévy, Paule Lurcel, Patrick Mérot, Françoise Neau.

 

Revue Libres cahiers pour la psychanalyse, n° 30, In Press
Parution : Automne 2014


Sommaire

Claude Burgelin – Écrire au-dessous de son volcan – Avatars de la contrainte
Laurence Kahn – Dilemme – À propos de la traduction du terme Zwangsneurose
Fanny Dargent – La double vie de la cure
Solange Carton – Condamnation à vie
Jean-Michel Lévy – La contre-contrainte
Jacques André – Retenues
Emmanuelle Chervet – Les contrepieds du doute
Paule Lurcel – Impressions
Françoise Neau – Sylvia Plath et l’urgence d’écrire
Patrick Mérot – L’expérience mystique : de Madame Guyon à Freud
Steven Jaron – Un signe de vie