
Qui n’a prononcé naïvement ces mots – c’était mieux avant… – et n’a pensé que, oui, tout ce que nous aimions a vite disparu et que, avant, les moeurs n’étaient pas si brutales, les voitures pas si laides, les idéaux pas si infantiles ? Avant, les femmes étaient plus graves et plus gaies, les hommes se tenaient, les scènes étaient moins primitives…
Et si le passé devenait mobile sous l’effet du regret, et que, a contrario, l’absence de regret faisait de chacun un être immédiat, sans écart et sans hâte ? Regretter un avant meilleur et imaginaire, ne serait-ce pas aussi accueillir le passé dans le présent ?
Revue penser/rêver, n° 19, l’Olivier
Parution : 14-04-2011
Sommaire
Dominique Scarfone – Vers l’avant ?
Henri Normand – Je ne veux pas d’enfant
Carlotta Settel – Au temps de la dévoration
Catherine Rodière-Rein – Les paroles gelées
Hélène Trivouss-Widlöcher, Daniel Widlöcher, Francine Pascal de Mont-Marin, Claire Trémoulet – L’avenir s’invente en rêvant le passé (entretien)
Antonio Alberto Semi – La maladie de l’histoire et l’autoanalyse
Evelyne Tysebaert – Il n’y a plus d’après
Elsa Marmursztejn – La construction d’un passé meilleur
Alain Boureau – Entropie et misanthropie
Dinah Ribard – Science et politique des affects
Julie Claustre – Nostalgie du Moyen Âge
Jean-Michel Rey – L’instinct conservateur
Christian Doumet – Demain
J.-B. Pontalis – Quand ?
Le Grihl (Groupe de recherches interdisciplinaires sur l’histoire du littéraire) – Glossaire : C’était mieux ailleurs…
Controverse :
Jean-Michel Rey – Quelques remarques sur l’Affaire
Pollen :
Jacques André – Les morts impensables
Géraldine le Roy – Vie retrouvée d’Emanuel Miller
Journal :
Jean Imbeault – Le Guépard