
Les avancées de Paul Federn (1871-1950) dans le domaine de la psychologie du moi n’ont pas reçu, jusqu’à aujourd’hui, l’attention qu’elles méritent. Soutenues par une pratique clinique importante avec des patients psychotiques et fondées sur les thèses freudiennes développées dans Pour introduire le narcissisme, elles représentent le point historique et théorique précis d’où il faut repartir pour relancer la théorie du moi en psychanalyse.
Beaucoup plus qu’un simple hommage tardif à un disciple quelque peu oublié, le présent ouvrage signifie la. réouverture d’une voie d’investigation sur le moi capable d’éviter aussi bien l’écueil de l’adaptation et de l’autonomie, présent dans l’ego psychology de H. Hartmann, que celui de la réduction du moi à une instance de leurre et de stagnation, introduit par J. Lacan. Il participe, en même temps, d’une relance qui demande à être incessamment renouvelée, celle du primat du sexuel en psychanalyse.
Auteur : Maria Teresa De Melo Carvalho
Collection Voix nouvelles en psychanalyse
Parution : 03-1996