
de 13h30 à 18h30
Château de Montchat,
Place du Château,
69003 Lyon
Les ressorts de la construction
L’écart entre les hypothèses que nous édifions en cours d’analyse et la réalité psychique que nous tentons de cerner à travers elles trouve chez Freud une illustration dans la métaphore de l’échafaudage et du bâtiment. Celle-ci nous invite à ne pas confondre une réalité psychique difficilement saisissable avec l’échafaudage spéculatif qui permet de l’approcher de façon toujours partielle.
À la fin de son œuvre, l’importance accordée au processus de régression, tant chez l’analyste que chez le patient, pousse Freud vers une proposition plus subversive lorsqu’il compare les constructions de l’analyste aux productions délirantes de certains patients. L’une et l’autre font surgir sur un mode quasi hallucinatoire « un morceau de l’histoire de vie perdue » 1, laquelle est qualifiée de « vérité historique » en opposition à la réalité matérielle qui est tenue à l’écart. Si les constructions devinent ou débusquent une partie de l’expérience infantile, lorsqu’elles sont transmises au patient, elles sont alors de nature à provoquer la réactualisation dans le transfert de fragments d’expériences très anciennes appartenant à l’Infans.
Mais sur quels indices, nés des paroles de l’analysant, ces constructions se fondent-elles ? Quels sont leurs effets et sur quoi repose leur force de conviction ? Comment les formes d’activité psychique qu’elles mobilisent chez l’analyste, faisant appel à ses capacités d’élaboration, s’accordent-elles avec l’attention « flottante » et quels liens entretiennent-elles avec l’interprétation ?
1. S. Freud (1937), « Construction dans l’analyse », OCF.P, XX, p. 72
Intervenants
Martine Baur, Paule Bobillon, Bernard de La Gorce
Comité d’organisation
Claude Arlès, Patricia Attigui, Elisabeth Cialdella, Valérie de Oliveira Burnier, Hélène Do Ich, Bruno Reboul
Renseignements et inscriptions :
24, place Dauphine, 75001 Paris
tél : 01 43 29 85 11,
courriel : lapf@wanadoo.fr