
de 13h30 à 18h30
ATTENTION CHANGEMENT DE LIEU
33 rue Bossuet, 69006 Lyon – Salle Victor Hugo – métro ligne A, arrêt Masséna,
La nostalgie, et après ?
La nostalgie, signe d’exil, associe la douleur de l’éloignement (álgos) à l’espoir d’un retour (nóstos). C’est au sens premier le « mal du pays », un mélange de souffrance et de bonheur anticipé à l’idée de pouvoir un jour retrouver la terre natale avec tout ce qu’elle symbolise. La nostalgie se nourrit alors de satisfactions hallucinatoires qui oscillent entre un risque d’enlisement dans la contemplation du passé et des menaces d’effondrement quand les mirages se dissipent. Pour autant n’est-elle pas simultanément chargée d’un puissant potentiel de mise en mouvement et de transformation du fait qu’elle résulte d’un manque, d’une tension entre le présent, le passé et les projections dans le futur ? Qui dit nostalgie dit en effet désir et c’est plus marqué encore dans la langue allemande avec le mot Sehnsucht, lequel n’implique pas tant la visée du passé que celle de l’absence, marquant l’écart entre ce qui est attendu et ce qui est de fait. Pour certains auteurs « désirance » serait alors plus approprié que « nostalgie » pour rendre à cette notion le sens que Freud lui donne jusqu’à lui attribuer valeur de concept. A quelle condition cette nostalgie-désirance peut-elle devenir dans la vie source d’une renaissance, que peut-on attendre à ce sujet de la déconstruction qui s’opère dans la cure analytique, avec les ouvertures et les possibilités qu’elle libère ?
Renseignements et inscriptions :
24, place Dauphine, 75001 Paris
tél : 01 43 29 85 11,
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