Les analystes de l’APF à Lyon

samedi 22 mars 2014

de 13h30 à 18h30
Château de Montchat
Place du Château
69003 Lyon

La décision dans le processus analytique

De prime abord, le terme de décision, peut sembler étranger au lexique psychanalytique pour autant que cette notion participerait de l’illusion d’un moi entièrement libre et souverain dans ses délibérations et ses actes. Et, de fait, dans le déroulement d’une cure, une décision peut parfois mettre en acte une telle revendication, cherchant par là à démentir sur le mode volontariste l’emprise des déterminations inconscientes sur les conduites humaines. Il n’est pas rare que le moi se prétende d’autant plus « maître en sa demeure » que le travail de la cure le confronte à la réalité insupportable de ses assujettissements. Ces moments peuvent menacer la dynamique voire la continuité d’une analyse quand ils font vaciller les règles d’abstinence, d’écoute en égal suspens ou de libre association.

Mais, à l’inverse, le déroulement d’une cure depuis son engagement jusqu’à son terme ne saurait se concevoir sans décisions, tant du côté de l’analyste (décision d’interpréter par exemple) que de l’analysant. Il faut alors concevoir la décision non plus seulement comme passage à l’acte au service d’un déni mais comme produit de la perlaboration, moment de dépassement de ce qui se présente cliniquement sous les figures du doute, de la procrastination, de l’ambivalence, de l’inhibition, conséquences perceptibles des conflits psychiques dans lesquels le sujet s’est trouvé piégé. La décision peut alors témoigner d’un arrachement possible à des modes de satisfactions infantiles, d’une certaine déprise à l’endroit des investissements narcissiques, d’un affranchissement à l’égard de la compulsion de répétition.

Dans l’instant de la décision, le sujet prend le risque de reconnaître, d’afficher et soutenir son désir à la première personne. Moment d’émancipation qui implique en même temps qu’un choix – donc un renoncement – un risque assumé dans une certaine solitude et une transformation de son rapport à l’autre. Le terme de décision pourrait-il désigner une façon de concevoir les fins et la fin d’une psychanalyse ?

En présence du Président de l’APF.
La discussion générale sera conduite par le Secrétaire scientifique.

Comité d’organisation :
Claude Arlès, Claude Barazer, Valérie de Oliveira Burnier, Françoise Dejour, Hélène Do Ich, Nicole Oury, François Royer

Renseignements et inscriptions :
24, place Dauphine, 75001 Paris
tél : 01 43 29 85 11,
courriel : lapf@wanadoo.fr