Les journées ouvertes

samedi 21 janvier 2012

de 9h30 à 18h00
Hôtel le Méridien Étoile
81, Boulevard Gouvion-Saint-Cyr
75017 Paris

Courants, remaniements et transformations en psychanalyse

La capacité du psychisme à se transformer lui-même est au cœur du travail de l’analyse.

C’est en s’appuyant sur l’expérience clinique rendue possible par ce postulat implicite que Freud a fondé la théorie psychanalytique, constituant ainsi l’objet propre de la psychanalyse, ses hypothèses et sa méthode.

L’idée de transformation est présente chez Freud dès 1894, d’abord dans la conception des expressions symptomatiques produites par les défenses à partir des affects et des représentations. Puis c’est l’analyse elle-même qui est présentée comme un processus de transformation.

Enfin, c’est le rêve avec ses déformations que Freud considère comme le véritable paradigme de toute transformation.

Si c’est le patient que les transformations au sein de l’appareil psychique permettent d’engager dans un processus de changement durable – malgré les résistances –, les modifications dans la cure comme les remaniements au sein de la théorie sont apparus dès l’aube de la « révolution psychique ». Le « tournant de 1920 » ira même jusqu’à inscrire une véritable rupture avec les positions antérieures.

De tels remaniements n’ont donc pas manqué de nourrir, au cours d’un siècle de théorisation post-freudienne, les courants, voire les divergences au sein de la communauté analytique, tant du point de vue des conceptions théoriques et techniques que des buts de l’analyse, ou de la question de la formation des analystes.

Dès lors, comment une théorie fondée sur les processus de transformation ne serait-elle pas, elle aussi, soumise à d’inévitables transformations ?

Comment procéder à des remaniements métapsychologiques sans perdre le fondement, le but et le sens de l’analyse ?

Quels sont les courants à l’œuvre dans la psychanalyse contemporaine en liaison avec les orientations rencontrées dans le domaine clinique ou présentes dans la culture ?

« Naviguer est nécessaire, vivre ne l’est pas » : cette devise de la Hanse, que Freud reprenait volontiers à son compte, exige des psychanalystes une attention soutenue à la force des vents et à la dérive des courants qui, dans bien des dispositions actuelles de la conception scientifique du monde, obligent plus que jamais la psychanalyse à faire valoir sa pertinence et sa capacité créatrice.

Intervenants :
Viviane Abel Prot, Jacques André, Jean-Claude Rolland

Discutants :
Laurence Kahn, Claude Barazer

Renseignements et inscriptions :
24, place Dauphine, 75001 Paris
tél : 01 43 29 85 11,
courriel : lapf@wanadoo.fr